Setting The Tone avec Guilaine Goujon

Diplômée de la célèbre école des nouveaux métiers de la communication EFAP, Guilaine a fait ses armes au sein du groupe média TRACE, qu’elle rejoint en 2013 en tant qu’attachée de presse internationale pour s’occuper de la visibilité des marques, chaînes, antennes, produits et évènements du groupe dans plus de 160 pays. C’est en 2017 qu’elle rejoindra Believe.

Quel est votre rôle chez Believe et quel a été votre parcours en interne ?

J'ai intégré la division France de Believe en tant qu'attachée de presse dans le service Label & Artists Solutions. Car oui, à l’époque, il y avait un service promotion côté distribution ! La promotion presse était une offre proposée aux artistes qui en faisaient la demande. J’ai ensuite rejoint l’équipe Artist Services lors de sa création en 2018. C’étaient vraiment les prémices car il n’y avait que deux chefs de projet et moi en tant qu’attaché de presse. J’ai ensuite gravi les échelons, je suis d’abord devenue Responsable Presse avant de passer Head of Promotion en 2020. L’équipe promo s’est agrandie et Artists Service est bien loin de ses débuts avec seulement trois personnes !

Quelles sont les stratégies que vous mettez-en place pour construire et développer la notoriété des artistes ?

En réalité, aucune stratégie n’est identique. Il y autant de stratégie que de profils d’artistes. Cela dépend de leurs carrières, leurs objectifs… Il peut s’agir de stratégie de notoriété, de repositionnement, d’image, de réputation. Par exemple, les stratégies de notoriété concernent la plupart du temps des artistes en développement. La stratégie sera différente dans le cas d’un artiste qui a passé un cap de notoriété : on travaillera son image auprès de sa nouvelle audience, on ne choisira pas forcément les même canaux média ou les mêmes formats pour le faire, le discours aura peut-être évolué. Mais pour chaque stratégie, l’idée cruciale est vraiment de savoir quel média on va utiliser, quelle audience on va cibler, quel discours on va tenir et à quel moment on va le faire.

Au quotidien, comment gérez-vous les relations avec les artistes dont vous vous occupez ?

L’idée principale est d’instaurer la confiance, une confiance fondée à la fois sur l’expertise et la transparence. Ma propre ligne de conduite, c’est d’être totalement transparente avec les artistes, de toujours tout leur dire sur les retours des médias où la façon d’arriver là où ils veulent aller. Avant de proposer une stratégie à un artiste, il y a beaucoup d’échanges, pour mieux analyser qui il est et ce qu’il veut. Cela crée une compréhension mutuelle. Quand on fait valoir son expertise à un artiste, qu’on détaille une stratégie construite en fonction de ce qu’il souhaite, qui montre qu’on l’a compris et écouté, et que l’on travaille dans son intérêt, alors il y a une vraie relation de confiance qui s’instaure. Et c’est la clé de tout.

Votre métier est un métier dit « classique » de l’industrie de la musique, de quelle façon vous appuyez-vous sur les technologies mises au point par Believe ?

Sur le papier, c’est en effet un métier classique que l’on retrouve dans beaucoup de maisons de disques ou labels, mais en réalité, c’est un métier en constante évolution. Aujourd’hui, dans la promo, on concilie des impératifs contradictoires, dans la mesure où cela nécessite plus de technologie et plus d’humain. Plus de technologie car on s’appuie sur la data pour construire une audience et plus d’humain car il y a une part de storytelling dans ce que les artistes racontent. Chez Believe, les choses sont plutôt bien faites car je peux m’appuyer sur des technologies, et mieux encore sur des expertises. Nous construisons des stratégies de relation presse ou de promotion mixant à la fois social, influence et médias. Quand j’ai besoin de m’appuyer sur le social, je vais voir le Digital Marketing, je me tourne aussi vers eux et le Brand Marketing pour l’influence, vers les équipes Editorial & Marketing Partnerships car on fait des métiers similaires. Toutes ces expertises sont des valeurs ajoutées aujourd'hui pour faire la promo d’un artiste.

Avez-vous l’impression que la communication des artistes a évolué ces dernières années, notamment avec les réseaux sociaux qui rapproche beaucoup l’artiste de ses fans ?

Oui la communication des artistes a changé : avec les réseaux sociaux, tout mot, image, vidéo peut prendre des proportions inattendues. Et a contrario, ça ouvre le champ des possibles, ils sont en contact direct avec leur public. En revanche, ça ne remplace pas les médias dans la mesure où il s'agit d'aller chercher une audience qui n'est pas acquise. Enfin, les réseaux sociaux sont aussi la porte d'entrée et la vitrine de certains médias.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune artiste qui veut augmenter sa visibilité ?

Je lui conseillerais avant tout de savoir ce qu’il veut et ce qu’il veut laisser transparaître. Et de bien s’entourer en ce sens. La notoriété va bien au-delà de la promo : c’est du digital, du marketing, du brand, du merch… Et tout cela se construit avec une équipe. Donc sais-où tu vas, et choisis les bonnes personnes.

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